Comme tous les réflexes archaïques il sert à la survie du bébé.
Ce dernier va réagir à toutes stimulations nouvelles en faisant ouvrir le corps de stupeur, souvent suivi par des pleurs pouvant aller chez les enfants jusqu’à, ce que l’on appelle régulièrement, la crise de larmes ou de colère.
Mais qu’est-ce qu’il m’arrive ?!
Voici ce qu’il se passe réellement dans le corps d’un enfant (ou adulte !) qui est dirigé par son réflexe de Moro :
Vient ensuite le moment où l’on réconforte l’enfant en pleurs ou il pourra se rassurer, se calmer et (re)trouver son sentiment de sécurité intérieur.
On définit la stimulation nouvelle par une lumière vive, un bruit, une odeur, un changement de posture involontaire… Sachant que pour une personne au réflexe de Moro actif, une lumière vive ou une menace de mort imminente réelle sera perçu à l’identique.
Ai-je un réflexe de Moro actif ?
Il est facile de reconnaitre un réflexe de Moro actif chez quelqu’un qui :
- Réagit fortement aux changements soudains dans son environnement (cris, sursauts violents, voix forte ou rapide, sauts, excitation intense…).
Ces personnes ont sans arrêt leur sens en éveil, ils côtoient en permanence l’état d’alerte, l’anxiété sans réel lien avec la réalité.
- N’aime pas les changements, les surprises, l’inconnu.
Ils sont très peu dans le présent car l’inconnu leur fait terriblement peur et ils ont tendance à tout anticiper afin d’éviter de se sentir vulnérable dans l’inconnu.
- Est hypersensible (lumière, bruit, vêtements, toucher, goût, odeur…).
Difficile de se concentrer sur ce que l’on nous demande lorsque la vue est attirée par tout ce qu’il se passe autour, les bruits des voitures dans la rue paraissent tellement près qu’ils développent la peur d’être écrasé, et que l’odeur de gaz d’échappement empêche de bien respirer, par exemples.
- Est souvent épuisé, malade, grignote beaucoup.
L’hypervigilance et l’hyper réaction puisent dans les réserves d’énergie. L’état d’alerte permanent sécrète les hormones de stress au lieu de participer au fonctionnement habituel du corps (gestion de la glycémie, du système immunitaire, des hormones du sommeil…).
- A du mal à gérer ses émotions (impulsivité, passe du rire aux larmes, hypersensible…).
Les émotions d’une personne au réflexe de Moro actif font souvent les montagnes russes et sont difficiles à gérer par un manque de confiance en soi, de compréhension de ce qu’il se passe et l’anxiété.
- A des difficultés avec les autres (s’adresse aux autres de façon maladroite, manipulateur, agressif, sensible, contrôle, difficultés à faire des choix, rire nerveux, timidité, bafouille…).
En l’absence de socle de sécurité il est difficile de développer la confiance en soi, sa propre estime. Le lien avec les autres est donc parasité par sa propre représentation de soi et du monde.
Comment je serai sans mon réflexe de Moro ?
En donnant la capacité d’adaptation aux changements à un enfant, on fera de lui une personne avec un fort sentiment de sécurité. Ainsi, il sera capable de comprendre et donc de gérer ses émotions, de s’ouvrir au monde extérieur en toute confiance afin d’avancer dans la vie en sécurité.
N’étant pas dans le stress permanent d’un potentiel danger, le corps fabriquera les hormones en quantité suffisante, au bon moment et pourra se concentrer sur ses actes quotidiens comme la gestion d’un bon transit, d’un bon sommeil, d’un bon système immunitaire et plus généralement, d’un corps sain.
L’esprit n’étant pas en alerte permanente les capacités de concentration, mémorisation, compréhension, d’écoute, ou même l’accès à la créativité seront facilités et c’est tout le système d’apprentissage qui en tirera profit.
Plus généralement, une fois intégré c’est grâce à lui que l’on sursaute face à ce que l’on perçoit comme un danger et que l’on peut réagir à une situation selon notre vision réaliste de ce qu’il se passe vraiment.
Je veux intégrer mon réflexe de Moro !
Intégrer son réflexe de Moro se fait dans la première année de l’enfant.
Il se peut, pour différentes raisons, que celui-ci reste bloqué dans la phase de développement ou pire dans sa phase d’activation maximale. Il risque de s’enchainer une cascade de maux et difficultés dans la vie future de l’enfant.
L’importance de son intégration est donc primordiale pour avoir une vie saine et épanouie.
Dans n’importe quelle situation, avoir son réflexe de Moro actif n’est pas une fatalité.
On peut le vérifier par le récit des parents mais il existe aussi des tests afin de confirmer cette hypothèse.
Ensuite, le travail d’intégration peut commencer grâce à la répétition quotidienne de mouvements, des jeux, des conseils, des massages et des astuces très simples.
Il suffit simplement d’adapter le protocole de base à l’âge de l’enfant, ses envies, ses capacités, la volonté et l’investissement de ses parents pour commencer une vie dans la bonne direction.
A vous de jouer !
Sandy Duclos