Autrefois, considérée comme une méthode courante pour discipliner les enfants, la fessée est aujourd’hui largement remise en question.
Bons nombres d’études et d’experts en développement de l’enfant ont démontrés les effets néfastes de cette pratique sur le bien-être et le développement des enfants.
Les conséquences négatives de la fessée
(et autres punitions corporelles)
Pour bien se développer, l’enfant a besoin de vivre un sentiment de sécurité physique et psychologique. Et c’est d’abord auprès de ses parents qu’il trouve ceux-ci. Lorsqu’il est puni physiquement, l’enfant ressent de l’insécurité.
Lors de situations de tension, certains parents viennent à (menacer de) frapper leur enfant dans l’espoir de reprendre le contrôle de la situation qui leur échappe.
La fessée peut avoir des conséquences néfastes sur le développement émotionnel, social et psychologique des enfants, dont :
- Émergence des sentiments de peur, honte et colère et de réactions en cascade comme anxiété, comportements dépressifs, agressivité, désir de vengeance ou de révolte et volonté d’occuper à son tour une position de pouvoir.
- Baisse de l’estime de soi, jugement négatif envers soi-même.
- Altération de la relation de confiance entre l’enfant et ses parents. Et entre l’enfant et tout adulte si l’acte est répété, jusqu’à développer un sentiment de méfiance envers l’adulte.
- Aucun enseignement bénéfique pour l’enfant.
- Absence d’exemple de compétences sociales et émotionnelles.
- Apprentissage erroné des conséquences de ses actes.
- Douleur physique.
- Autorisation du châtiment corporel envers lui et les autres.
- Croyance que le conflit se règle par la violence, avec risque d’imitation dans plusieurs situations, jusqu’à l’âge adulte.
- Risque de retard de développement cognitif (langage, attention, mémoire).
L’inefficacité de la fessée pour éduquer
La fessée est souvent utilisée comme un moyen rapide de faire « obéir les enfants », elle ne favorise ni l’apprentissage ni la compréhension des conséquences de ses actions.
Au contraire, elle peut même renforcer des comportements indésirables et créer un cercle vicieux de violence éducative.
Aujourd’hui c’est sûr, la fessée est dépassée et inefficace. Il est temps de laisser derrière nous cette ancienne pratique barbare et de choisir des méthodes éducatives bienveillantes et plus efficaces.
Des alternatives respectueuses
Il existe de nombreuses alternatives à la fessée qui favorisent une éducation bienveillante et respectueuse.
Parmi celles-ci, on retrouve :
- la communication non violente,
- l’écoute active,
- la mise en place de limites claires et cohérentes,
- l’encouragement des comportements positifs.
Ces approches permettent de développer l’autonomie, la confiance en soi et la capacité à résoudre les conflits de manière pacifique.
C’est seulement en évitant les violences que les parents favorisent le développement émotionnel, social et cognitif de leurs enfants, tout en renforçant les liens familiaux basés sur la confiance et le respect mutuel.
Quelques conseils pour une éducation saine :
- Établir des règles claires, adaptées à l’âge de l’enfant, explicitées et répétées lors de moments calmes et régulièrement.
- Soulever les comportements positifs pour l’encourager à continuer. A contrario, si les comportements moins positifs ne sont pas trop dérangeants ou dangereux, vous pouvez les ignorer pour qu’ils disparaissent d’eux-mêmes.
- Ne pas attendre le point de non-retour pour exprimer sa propre frustration et émotions.
- Appliquer la règle des 3 R : « Recule, Respire et Réagis », en vous isolant quelques instants pour prendre du recul ou en envoyant votre enfant dans sa chambre pour un court moment, le temps que la tension baisse.
- Demander de l’aide extérieure si la maitrise de vos émotions vous est difficile.
Les ressources et soutiens disponibles
Pour les parents qui souhaitent adopter une approche éducative sans fessée, il existe de nombreuses ressources et soutiens disponibles.
Des livres, des ateliers, des coachings, des groupes de discussion autour du fonctionnement et développement de l’enfant, peuvent aider les parents à développer des compétences éducatives positives et à trouver des solutions adaptées à chaque situation.
Se souvenir que le parent est le premier modèle de l’enfant est important. En imaginant l’influence que vous exercez sur lui vous pouvez proposer une relation de qualité basée sur le respect mutuel et sur l’amour pour que l’enfant puisse se responsabiliser et à avoir une estime de lui positive.
A vous de jouer ! Pour une éducation bienveillante !
Sandy Duclos